Nous sommes tous des apprenants ... n’hésitez pas à contribuer !!!


02/03/2021

6ème RDV "Mardi 19h30" sur le thème "Les Mottes de plants et semis"


Jardins et Hortus antiques

Thème à découvrir un prochain mardi ...

http://www.genie-vegetal.eu/page/172/2-2--avantages-de-l-utilisation-des-fascines-coco-pre-vegetalisees-d-helophytes.htm

Les "Boudins de Musch"

Thème à découvrir un prochain mardi ...

Aménager ses cultures avec des Tuiles

Esthétique et pratique, une « Technique ancestrale de culture hors sol » permet de réussir légumes-racines et aromates notamment si votre potager est doté d’un sol argileux ou caillouteux. Alternative ludique il s’agit de cultiver dans un contenant formé notamment par deux tuiles assemblées. Cette méthode est parfaite pour les légumes-racines qui peuvent s’allonger régulièrement dans une petite quantité de substrat léger et sablonneux. Ne pas hésiter à y semer aussi des plantes aromatiques annuelles comme le persil ou la coriandre, des radis noirs, des betteraves 'Crapaudine', des navets, des panais… La tuile en terre cuite n’est pas un engrais qui améliore la croissance du légume racine. C’est juste un outil complémentaire pour contenir une motte de sol bien fertile pour favoriser la pousse.

La technique : Choisir des tuiles creuses (aussi appelées canal) ou des tuiles faîtières pour réaliser le montage. Elles mesurent 40 ou 50 cm de long pour environ 20 cm de large. Elles offrent différentes teintes selon la région d’origine. Liez deux à deux des tuiles en les attachant face à face, à l’aide de ficelle ou de gros élastiques. Placer deux liens par contenant. Réalisez une sorte de vase. Remplir d’un mélange de terreau, du sable et de la terre de jardin, par tiers. Tassez. Ajoutez une butte de terrain pour maintenir votre ensemble si besoin. Conserver 5 cm d’espace en haut pour l’arrosage. Placez ces jolis contenants au potager, entre les autres légumes, ou au bout des rangs. Vous allez en surprendre plus d’un …

Protection du froid : Si cette culture verticale permet un réchauffement plus rapide du substrat, en début de saison, elle le rend aussi plus sensible au froid. Au besoin, entourez l’ensemble d’une couche de paille. Posez sur le dessus un carré de verre ou de plexiglas pour former un petit châssis pour la nuit. Le retirer au moindre rayon de soleil pour éviter la condensation.

Gérer l'arrosage : la terre cuite demande une surveillance de l’arrosage du semis jusqu’à la levée des plantules, mais aussi durant la culture. L’eau s’évapore vite avec ce matériau poreux. Selon l’espèce semée, l’exposition peut être différente. Vous pouvez les regrouper les unes contre les autres, les aligner ou les placer en quinconce pour faciliter l’arrosage. Vous pouvez arroser en y installant un tube percé suivant la grandeur réalisée. Ne laissez que quelques pieds éclaircis afin que les racines ne s’étiolent pas.

Plus décoratif : tentez l’expérience avec un pied de fraises qui déborde ; Empilez deux étages de tuiles en les maintenant grâce à des petits tuteurs ; Plantez … des poireaux : De la même façon, les tuiles peuvent servir au blanchiment des cardons ou des chicorées. Obstruez alors l’extrémité pour obtenir l’obscurité.

Option alternative : Faute de tuiles, il est possible d’utiliser des sorties de cheminée en terre cuite. Ces conduits ont la profondeur idéale. Il est possible d’en acheter sur les sites de vente de matériaux de récupération. Allez … bon recyclage et … très belle journée

La technique du Fagotage

Toujours en lien avec votre jardin et celui de vos voisins 😊 … dans cette période appelant aux traditions ce post consistera à faire un retour en arrière de plusieurs décennies. Une activité de nos anciens tend à revenir sur le devant de la scène et il me semblait intéressant de s’en reparler. Au lieu d’aller en déchetterie ou de faire son broyat vert ou gris (suivant la durée de stockage) nous pouvons aussi conserver sur place nos branchages et déchets verts ligneux. Il suffit de les relier bien serrés avec une ficelle et de les faire sécher ensemble. Ces « fagots de bois issus de taillis et broussailles » mêlent ainsi des branches, ronces, pieds de vignes etc … Ils sont faciles à réaliser soi-même et ressemblent aux fameux bâtons de fumigation évoqués en novembre dernier. Ils peuvent être coupés à 33 ou 40 cm suivant votre besoin et sont rassemblés pour des diamètres de 20/30cm. Ils n’encrassent pas votre conduit de cheminée et sont bien aérés en tant que bois de flamme … il faut juste un peu de place et aimer travailler manuellement.

Pour rappel : le « fagotage » à la campagne consistait à permettre le charroie de branches, rondins … afin d’alimenter sa cheminée, son four à pain, son poêle, sa cuisinière ... Des outils, paniers en osier ou carrés à porteur étaient utilisés. C’est cette partie de vie intime que je voulais juste rappeler en quelques lignes.

Nous avons oublié qu’avant le bois buche emmailloté dans des filets plastiques ou livrés tout découpés pour nos BBQ en tôles, il y avait tout un savoir-faire à l’origine … les branches tordues et fortes à la base, des branches fourchues en haut et bas avec des brindilles et bois moyens en pourtour, bien équilibrés pour être portés. …

Et demain ? dans ce monde complexe, trop orienté rentabilité, la rareté crée parfois une économie à la condition que des consommateurs s’y intéressent. Des « bobos urbains » ont marqueté cette activité en créant « une nouvelle mode ». Depuis peu grâce à l’action d’entreprises de l’ESS qui créaient des allumes feu, du bois d’allumage … un nouveau produit arrive gentiment sur le marché : il s’agit de fagots aux mélanges de bois et senteurs chimiques. Dans certaines villes un travail a été entamé avec des pépiniéristes, horticulteurs, paysagistes … qui installent des haies et aménagements en vue d’alimenter des fagotières locales.

NOTA : Attention à notre bilan carbone ... essayons de réaliser nos propres fagots. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire un article sur le traditionnel fagot en Bretagne … Attention à ne pas être trop « mal fagoté » dans nos maisons 🙂 pendant le confinement.

La culture en "Lasagne" en carré hors sol

Ce matin pour répondre à une interrogation en off nous allons préciser une méthode de « culture en carré hors sol et en Lasagne » pour faire de la Permaculture sans se prendre la tête. Il faut retenir : lasagne = couches successives nourricières ; carrés = achetés ou fabriqués avec des palettes (sans traitement chimique) ou en buttes si on a de la place

Les couches en partant du bas : A) du carton (non imprimé) + de vieilles branches pourrissantes B) matière brune/carbone = fougères ou feuilles mortes ou paille ou sciure ou broyat ancien (les plus gros morceaux sont en dessous) C) matière verte/azote = des feuilles vertes ou de la tonte ou du broyat vert (B et C en alterné plusieurs fois)

D) de la terre de jardin en couche terminale de 10-15 cm ; E) du terreau en sac (ou perso) à mélanger avec la terre, ajout de sable parfois F) du compost tamisé et griffé sur le dessus de la terre mélangée G) du paillage avec broyat ancien ou paille pour éviter l’évaporation.

Timing : Le mieux est de préparer en automne-hivers ses carrés, de commencer les semis sous abris à partir de février et de planter ses plants après les gelées. L’année suivante il faut juste désherber, aérer, décompacter et compléter le dessus des carrés existants avec terre-terreau-compost-paillage voire créer d’autres carrés si on a été frappé par le virus vert 😊 … Très bonne journée … le soleil va revenir …😊 …

Les cultures pendues à l'envers

Je n’ai jamais essayé chez moi mais je tenais à vous parler d'une autre technique de décoration et de culture : et oui … il est possible de cultiver des tomates à l’envers, avec les racines vers le haut. Il existe des systèmes vendus pour cette culture, mais il est très facile de convertir un simple seau plastique en pot pour tomates suspendues. Le principe : Cette technique n’est pas récente, on l’expérimente depuis l’époque des jardins suspendus de Babylone il y a plus de 2000 ans et de nombreux pots sont ainsi offerts depuis plus de 30 ans, pour des actions promotionnelles.

Le pour : la plante inversée n’a pas besoin de tuteur ou de cage à tomates + La plante occupera moins d’espace car le port est plus étroit + l’effet sur vos invités est garanti !!!

Le contre : Attention à ne pas casser la tige au moment de l’installation lorsqu’elle est déjà bien poussée + Le pot une fois rempli de terre pèse très lourd. Il sera compliqué de le hisser ou de le déplacer.

Il faudra un crochet solidement fixé et une structure bien résistante + Les fleurs ne se forment que sur les tiges qui se redressent car les hormones qui stimulent la floraison s'accumulent dans les tiges dressées et diminuent dans les tiges retombantes.

Les pieds produiront donc moins de fleurs et moins de fruits. + La plante ne reçoit pas autant de soleil qu’une plante dressée + L’arrosage est plus complexe en pot inversé. Les gens arrosent moins pour que l’eau et le terreau ne tombent pas sur les fruits ou salissent le plancher + Il faut choisir un plant de tomate moins productif et avec des tiges courtes + La plupart des jardiniers qui mettent en place un tel pot sont très enthousiastes au début et si vous revenez trois ans plus tard, vous verrez généralement qu’ils ont été abandonnés dans un coin.

Après vous avoir bien motivé … 😊 … Alors … qui va essayer pour nous raconter ses essais avant la fin de l’été prochain (oups …) ???

La culture des carottes

Nous parlerons tout simplement ce jour de la « culture des carottes ». D’abord un peu d’histoire et ensuite quelques trucs sympas (repérés (*) et intégrés au texte) : Il semblerait qu’à l'origine, les carottes étaient blanches, si proches des panais qu’on ne faisait pas la distinction entre eux. Les carottes ont viré à l’orange au 17ème siècle par l'effet marketing. Elles se déclinent aujourd’hui en de nombreuses variétés, blanches, jaunes, rouges ... Certaines se sèment pour une récolte printanière, d'autres pour l'hiver. (*)Mélangez du marc de café à vos graines avant de les semer : il jouera à la fois un rôle de répulsif contre les insectes en d'engrais naturel. Les carottes aiment le soleil. A la mi-ombre elles poussent mais plus lentement. Il faut les installer dans un sol frais, riche en humus, bien drainé, meuble pour que les racines poussent droites. On enlève les cailloux et une terre sableuse et légère est parfaite. Un apport de fumier bien décomposé lors de la préparation du sol est conseillé. Il faut environ 8 semaines pour qu’elle soit à maturité. Pour la culture à forcer, semer dès la fin février sous châssis ou en plein air, puis éclaircir les plants à 3 cm sur les rangs, ceux-ci espacés de 15 cm.

Pour la récolte d’été et la culture destinée à la conservation, semer à partir de mars en rayons distants de 25 cm. Lorsque les plants ont 4 ou 5 feuilles, éclaircir à 8 cm sur le rang pour ne conserver au final qu’une carotte tous les 8-10 cm. (*)Eliminez les carottes jusqu'à une distance de 5 cm en les coupant au niveau du sol avec des ciseaux lorsque les plantules mesurent environ 2,5 à 5 cm de haut. En cas contraire les carottes entassées risquent de se repousser, de se déformer et seront tordues. Ne tirez pas sur les plantules en trop vous pourriez déstabiliser les carottes voisines. Les carottes ne se replantent pas elles poussent là où elles ont été semées. Il faut donc un sol sans cailloux et n’oubliez pas d’arroser le premier mois du semis. (*)Si vous les déplacez elles prendront des aspects de monstres des bois. Ce résultat peut aussi être un choix pour des présentations à table. Cuisine : (*)Lorsque vous rappez des carottes, citronez-les immédiatement sinon elles vont noircir au contact de l'air. Le citron peut vous aussi vous servir à vous nettoyer les doigts tachés lors de l'épluchage. Pour éviter ce désagrément pensez à tout simplement vous mouiller les mains (*) avant de les éplucher et elles ne laisseront aucune trace. Demain nous parlerons d'une autre technique de pousse originale ... d'ici là ... "très bonne journée au chaud" .

Technique de redressage de jeunes plants

Bonjour à tous et bonne journée .... En attendant le printemps ... continuons nos préparatifs. Aujourd'hui regardons "comment maintenir droits de jeunes plants" : En effet, pour éviter que de jeunes pousses ne restent couchées et pourrissent en touchant le substrat il est indispensable de les redresser en utilisant un tuteur. Malheureusement il est impossible d’utiliser une ficelle ou un fil autour du pied car la tige n'est pas encore assez forte et va se briser quasiment à chaque fois. La technique utilisée ici est très facile et ne posera aucun futur dommage. Pour tenir le plant il suffit de transpercer une feuille avec un petit tuteur en bois ou bambou style baguette japonaise, bâton de glace déligné en 3, coton tige bois, allumette, pic à brochette ... essayez !!!

La tour à patates

Bonjour et bonne journée ... Ce matin nous allons anticiper les beaux jours ... Nous allons nous intéresser à la culture des pommes de terre en hauteur. C'est une activité facile et astucieuse. La tour à pommes de terre est un buttage XXL destiné à faire grandir le plus possible la tige afin d'obtenir un maximum de tubercules, le tout, sur un espace réduit. Cette technique de culture est donc intéressante si vous n'avez pas de place dans le jardin. La tour à patates peut aussi être installée sur une terrasse ou un balcon. Elle peut être fabriquée soi-même (en bois, béton, plastique, paille, grillage, pneu …) ou achetée. C’est une méthode d’origine urbaine réalisée couche par couche avec du compost ou autre substrat. À chaque couche on augmente le nombre de pommes de terre à récolter.

Prévoir 40 cm minimum de côté ou de diamètre pour éviter de sécher trop vite en été. La hauteur dépend du “contenant” et de la quantité de terreau intégré. N’oubliez pas de penser au poids important après l’arrosage sur un balcon ... Dans tous les cas ne pas dépasser 1 m de haut. En effet plus les plants auront d’efforts à fournir pour aller vers la lumière, moins d’énergie ils auront pour produire. Pour arroser l'intérieur prévoyez au centre un tuyau percé et bouché en extrémité. Pour récolter il suffit de tout démonter étage par étage … ou de retirer le cache … tout dépend de la technique utilisée … C’est une activité ludique à faire avec les enfants autant pour la construction, l’arrosage, le démontage et …. le nettoyage ☹.

Bouturage à bois sec d'automne

Qu'est-ce que le bouturage à bois sec d’automne ? C’est une technique facile avec un taux de réussite très élevé. Il s'agit d'obtenir une plante aux caractéristiques identiques à celles du pied mère. Il faut des rameaux lignifiés lorsque les végétaux ont perdu leurs feuilles, d'où le terme de « bois sec ». Le bois se lignifie à la fin de l'été pour devenir moins souple.

Mode d'emploi : 1 tranchée en « V » de 20 cm de profondeur, le long d'un mur exposé Nord. Du sable de rivière grossier au fond. Coupez des segments de 20 cm en biseau au sécateur (désinfecté et bien affûté) au-dessus d'un œil. Réunissez les segments par fagots de 5 ou alors plantez-les 1 par 1 de biais. Rebouchez avec un mélange de terre et sable. Tassez et arrosez. Laissez tout l'hiver en place sans soin. Au printemps, lorsque les bourgeons et racines pousseront, transplantez dans des pots individuels. Installation définitive à l'automne suivant … et oui c’est un peu plus long que d’aller en jardinerie … … mais là aussi préférez le « fait maison - DIY » …

Quelles plantes pour ce type de bouturage ? => Les ligneuses et pas les herbacées. Les arbres comme les saules, peupliers, certains érables et platanes. Les arbustes tels que rosiers anciens ou botaniques, spirée, buddleia, cornouiller, deutzia, cotonéaster, forsythia, cytise, troène, seringa, renouée, corète du Japon ... Les grimpantes tels que chèvrefeuille, clématite, bignone ou vigne vierge. Au verger : figuier, vigne, framboisier, groseillier, cassissier …

NOTA : Si vous ne pouvez pas planter vos coupes d’automne en attendant le printemps … mettez-les simplement dans de l’eau dans une bouteille plastique coupée en 2 au jardin ou sur le balcon … suivant les hivers ça marche aussi (surtout pour les rosiers) … ci-après le pied mère + 1 bouture 2019 + les fagots de 2020 à distribuer en mars !!! … Bonne « reprise » de semaine !!!

Créer un drainage en terre ou en pot

Ce matin une technique à utiliser au moment d’un rempotage ou la mise en place d’un plant. L’idée vise ici à séparer le plus longtemps possible la terre et les billes de terre pour obtenir un sol drainant. Rappel : il faut toujours éviter aux racines d’aller au plus bas du pot ou du plateau de sol afin d’éviter qu’elles ne pourrissent dans une eau stagnante. Cette technique de séparation permet aussi lors d’un rempotage de récupérer des billes propres non mélangées.

Exemples d’utilisation : lors du transfert de pré-bonsaïs dans des pots intermédiaires, lors de la plantation de graines dans un pot, lors de la plantation d’un arbre sur un lit de gravier et sable ...

La technique : soit dans un pot vous posez une feuille d'essuie-tout sur le gravier avant la terre, soit dans le sol vous utilisez des filets biodégradables, en coco, stipes de palmier etc … perso j’utilise du palmier (à prendre chez soi ou à demander chez un pépiniériste qui en général s’en débarrasse). Bonne journée de recyclage !!!

Stockage et expédition de graines

Pour expédier vos graines vous aurez besoin d’une enveloppe et d’un sachet. Le but ici est d’éviter de passer systématiquement dans les chaines automatisées de La Poste qui écrasent les graines tendres et/ou trop grosses. Vous marquerez « NON MECANISABLE » en haut à gauche de l’enveloppe. Suivant votre lieu d’expédition vous pourrez parfois éviter ces rouleaux compresseurs.

Pour ne pas perdre votre précieux chargement pendant le transport (voire pour conserver les graines trouvées pendant votre heure de sortie Covid19) il vous faut fabriquer plusieurs « SACHETS à GRAINES ». Ce sera une bonne occasion d’activité avec les enfants (ou ceux de vos voisins …oups) voire pour votre plaisir perso …

Le papier le plus ferme sera le meilleur (kraft par exemple ou papier filtre) en découpant un carré dans le dos de cette enveloppe marron et en évitant les bords comportant de la colle.

Évitez le papier journal, très sensible à l’humidité, trop fin et plein d’encre qui pourrait migrer vers les graines et les abîmer. Évitez les sachets en plastique, pas du tout écologiques et non biodégradables. D’une manière générale évitez le papier blanc pour la conservation dans le temps, souvent acide à cause des traitements à la fabrication, il abîme les graines sur le long terme (à n’utiliser seulement que pour vos ramassages et échanges).

Le pliage : Faire un carré qui devient un triangle. Repérer l’angle droit à 90°. Rabattre la pointe du bas vers le haut (parallèle avec le côté droit). Rabattre la pointe à gauche vers la droite et alignez … Rabattre les 2 côtés restants … rabattre les 2 cotés à l’intérieur. Ce récipient éphémère peut être utilisé en tant que sachet, gobelet, poche, filtration de survie, pochette pour graine … Il vous reste à inscrire dessus la date de récolte, le type de graine, l’origine …

Le compostage Phase 1/3

Toujours dans la perspective de pouvoir bénéficier de choses simples et de retrouver les gestes d’antan ... Aujourd’hui nous allons parler de trie et de réutilisation de nos déchets. Avec ces conseils, vous allez réussir votre compost et jardiner au naturel au printemps prochain … mais … il faut vous y mettre maintenant ! Quels déchets composter ? Les déchets de cuisine : épluchures, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc. Les déchets de jardin, s’ils ne sont pas utilisés pour le paillage : tontes de gazon, feuilles, tailles de haies, fleurs fanées, etc. Certains déchets de maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, papier journal, cartons salis (mais non souillés par des produits polluants), plantes d’intérieur, etc.

Modérément ou avec précaution : Les déchets très ligneux ou durs (tailles, branches, os, noyaux, trognons de chou...) parce qu’ils se dégradent difficilement, ils peuvent être broyés avant. Les mauvaises herbes : les graines résistent au compostage et peuvent germer.

La viande : il est préférable de la placer en petits morceaux au centre du tas, hors d’atteinte des animaux. Les coquillages et les coquilles d’œufs : même s’ils ne se décomposent pas, leur usure apporte des éléments minéraux et leur structure facilite l’aération. Les végétaux malades : si la plupart des germes pathogènes, concurrencés par les micro-organismes du compostage, sont éliminés, on ne peut pas garantir une hygiénisation totale et la destruction des graines. Le compost peut alors entraîner la propagation de maladies.

A ne jamais mettre dans le compost : Les produits synthétiques non biodégradables : verre, métaux, plastiques, tissus synthétiques, contenu des sacs d’aspirateur... Les couches-culottes : elles ne sont pas entièrement biodégradables. Les bois vernis ou peints : ceux de menuiserie ou de charpente sont presque toujours traités chimiquement. Les produits chimiques de façon générale (huile de vidange...) …

Le compostage Phase 2/3

Après avoir trié nos déchets, nous allons structurer nos apports. Un compost est en effet une véritable entreprise : nous avons de la matière 1ère qui entre, des travailleurs (lleuses) qui interviennent dans le processus de transformation et un produit fini qui en sort. Dans cette usine à ciel ouvert ça va ainsi « grouiller » de petits animaux qui vont travailler pour nous à condition de bien les traiter et de bien les nourrir. Il nous faut donc les respecter et manager leurs besoins.

Règle n° 1 : Mélangez des catégories opposées et équilibrées en les brassant et en les disposant par couches alternées. A) Mélangez déchets carbonés (tailles, branches, paille, écorces, feuilles mortes, sciure, copeaux, herbes sèches, papiers, cartons... ) avec déchets azotés (déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes... ). B) Mélangez déchets humides (déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes... ) et déchets secs (branches, paille, papiers, sciure... ). C) Mélangez déchets grossiers (tailles et déchets fibreux broyés) et déchets fins (déchets de cuisine, sciure, tontes de gazon... ).

Règle n° 2 : Broyez les végétaux durs, longs et encombrants, difficiles à composter. En sectionnant, fragmentant, écrasant ou broyant ces déchets, vous facilitez l’action des micro-organismes. Ces broyats favorisent l’aération des matières. Vous pouvez les réutiliser sur plusieurs cycles, en les retirant du compost mûr par tamisage.

Règle n° 3 : Aérez les matières. Les micro-organismes utiles au compostage ont besoin de conditions de travail avec de l’oxygène. Sans air, ils sont remplacés par d’autres qui produisent des gaz malodorants et du méthane (GES). Intégrez des matières grossières car elles permettent une aération permanente des déchets. Réalisez un brassage régulier au début du compostage (lorsque l’activité des micro-organismes est la plus forte) puis 1 fois tous les 1 à 2 mois.

Règle n° 4 : Surveillez et veillez à l’humidité. Trop d’humidité empêche l’aération : le compostage est freiné et des odeurs désagréables se dégagent. On doit alors étaler le compost ou le mélanger avec du compost ou de la terre sèche. Pas assez d’humidité : les déchets deviennent secs, les micro-organismes meurent et le processus s’arrête. On peut arroser mais le mal est fait.

Règle n° 5 : Rendre visite à son compost : Bien veiller à son compost, par exemple au moment de l’apport de déchets frais. On décèle ainsi un excès ou un déficit d’humidité, des zones mal décomposées, des odeurs ... Les interventions de sauvetage sont simples et rapides.

Pour bien comprendre ce qui va se passer à l’intérieur de ce lieu nous allons nous intéresser à la suite de ce post aux habitants et à leurs rôles complémentaires.

Le compostage Phase 3/3

« Qui sont tous ces travailleurs et pourquoi de telles différences ? » Le composteur est un LVA (Lieu de Vie et d'Accueil). En ce sens il faut nous interroger sur son modèle. Les relations sociales à l’intérieur de notre compost : Pour produire il faut une structure accueillante et un habitat sain, équilibré et nourrissant. Ce sont tous ces habitants qui vont digérer nos apports et les transformer en nourriture pour nos plantes, notamment par leurs déjections ou modifications chimiques. A noter : les animaux rencontrés dans le compost sont les mêmes que ceux en sous-bois, au milieu des feuilles mortes ou sous un paillis et qui transforment les débris végétaux en humus.

Les limaces et les escargots sont les animaux que l'on voit en premier, ou du moins dont on observe rapidement les traces de passage. Ils se nourrissent de matière végétale fraîche comme les légumes dont les salades et ils grignotent les feuilles. Ils ne font souvent que passer dans le bac à compost, le temps de prendre un repas.

Les cloportes mille-pattes, pince-oreille … ne sont pas des insectes comme les scarabées, mais des crustacés comme les crevettes (et oui !). Ils décomposent le bois : si le tas de compost comporte des rameaux d'arbustes, il y a de fortes chances d’y trouver des cloportes.

Les mille-pattes sont de nombreuses espèces, d'aspect très différents. Point commun cependant : ils ont beaucoup de pattes, et ils se déplacent assez vite à la surface du compost voire s'y enfoncent pour se cacher (ils fuient la lumière). Lules, scutigères, scolopendres, centipèdes (ou chilopodes), narceus... Certains décomposent la matière organique (feuilles mortes, bois mort, fruits décomposés), d'autres sont plutôt des prédateurs d'insectes, de limaces, de vers... apportant une régulation et un équilibre dans cette jungle accueillante.

Les pinces-oreilles ne percent ni ne pincent les oreilles ! Leur autre nom, forficules est moins stressant. Ces insectes identifiables par les 2 cerques à l'extrémité de leur abdomen sont des prédateurs d'autres insectes. Ils complètent leur menu avec de la matière végétale. On les rencontre dans le compost car les femelles pondent leurs œufs dans les lieux humides et riches en débris végétaux.

Les collemboles : ceux-là, pour les voir, il faudra une loupe ou de très bons yeux voire s'approcher très très près ! Leur taille est inférieure à un millimètre et ils sont incolores (d'aspect blanchâtre). Les collemboles sont dépourvus d'ailes mais ils ont la capacité de sauter. Autrefois considérés comme des insectes, ils sont aujourd'hui plutôt rapprochés des crustacés.

Les vers de terre sont aussi des animaux très importants mais pas exclusifs dans le tas de compost ! Ils se nourrissent des déchets végétaux et contribuent à aérer et brasser le compost de la même manière qu'ils aèrent la terre en y creusant leurs galeries.

Les coléoptères : Les cétoines adorent pondre dans le compost. On y voit donc des cétoines adultes (ces petits scarabées verts aux reflets irisés) et leurs larves, de gros vers blanc-grisâtres bien dodus, de différentes tailles selon leur âge (il faut jusqu'à 3 ans à la larve de cétoine pour devenir adulte). On rencontre aussi des staphylins, ces coléoptères noirs et véloces dont certaines espèces sont détritivores (ils consomment essentiellement les déchets végétaux).

Les micro-organismes invisibles à l'œil nu : il s’agit des bactéries, protozoaires, levures ... larves et micro-organismes à observer au microscope mais qui jouent un rôle tout aussi essentiel dans la transformation du compost ! Certains champignons forment des filaments qui, en s'accumulant, finissent par ne pas passer inaperçu : ce sont les moisissures qui apparaissent notamment sur les fruits et autres déchets humides.

En complément, les souris et autres rongeurs sont utiles au processus de décomposition des déchets. Ils ont un rôle de désorganisateurs (On les assimile aux sangliers en forêt) c’est à dire qu’ils vont par leur passage, broyer les plus gros déchets organiques ; ronger les plus durs ; brasser le compost par leurs mouvements ; rendre les nutriments accessibles aux micro-organismes par leurs galeries.

Conclusion : Avec toutes ces différences d'objectifs et de fonctions, voire d'ambitions ou capacités de ces êtres vivants nous ne pouvons qu'être admiratif de cet équilibre dont nous avons la responsabilité. En cas d'échec la sanction est immédiate et nous ne pourrons tergiverser : il faudra dégager la majorité du compost malade et repartir à zéro pour un nouveau modèle d'organisation. La nature ne fait pas de différence entre responsable et coupable. Cette belle entreprise a un seul objectif, clair et défini : d'un côté il faut perpétuer sa race, de l'autre il faut obtenir un compost destiné à nourrir d'autres plantations. Après avoir bien compris tous ces enjeux et cet effort que vous devez intégrer dès le départ (sous peine d'être déçu du résultat plus tard) après 6 mois vous pourrez vous aussi dire : « Alors … il est pas beau mon compost ? ».

Comment utiliser le compost ? Phase 1/2

Le compost : « c’est facile !!! ce n’est que de la terre et de l’engrais … non ? » c’est 100% gratuit et 100% naturel … donc dangereux pour les plantes qui sont trop aseptisées ou trop fragiles. Le processus de compostage peut prendre de 2mois à 2 ans. Un compost mûr a un aspect homogène, une couleur sombre, une agréable odeur de terre de forêt et une structure grumeleuse (sa texture est fine et friable). Vous ne devez plus y reconnaitre les déchets d’origine, à l’exception de ceux qui ne se décomposent pas ou lentement (coquilles d’œuf, trognons de chou, morceaux de bois…).

Avant maturité le compost peut être utilisé en paillage, au pied des arbres ou sur des cultures déjà avancées. A ce stade il faudra attendre plusieurs semaines ou mois avant de l’incorporer au sol, car immature un compost peut nuire aux jeunes plants. Pour le tester un tamisage est utile pour éliminer les éléments grossiers. Ensuite vous semez des graines de cresson dans des petits pots remplis de compost. Elles ne germeront que s’il est mûr !

Au bon moment, au bon endroit. En cas de support de culture, préparez d’abord un terreau mélangé avec de la terre. Il faut absolument éviter de semer ou de planter directement dans le compost : si certaines plantes comme les tomates ou les potirons peuvent s’en accommoder, la majorité ne le supporte pas.

Au potager à l’automne ou en fin d’hiver, en surface avec un léger griffage pour l’incorporer à la terre. Au printemps, entre les rangs de légumes, avant de pailler par-dessus. Toute l’année, dans les trous de plantation en le recouvrant de fines couches de terre, afin que les graines ne soient pas en contact direct, mais que les racines, en se développant, trouvent des nutriments du compost.

Le compost peut être utilisé également en paillage de 2 centimètres d’épaisseur à étendre entre les rangs des légumes dont on consomme les fruits (tomates, concombres, poivrons…). • 3 à 5 kg/m2/an pour les plantes à forts besoins : artichauts, céleris, poireaux, maïs, cucurbitacées (concombre, cornichon, courge, courgette, melon…), solanacées (aubergine, poivron, pomme de terre, tomate …) … • 1 à 3 kg/m2/an pour les plantes aux besoins moyens : asperges, betteraves, carottes, épinards, haricots, laitues, persil, petits pois…

L'apport de compost est inutile pour les plantes à faibles besoins : ail, échalotes, oignons, choux, mâche, cresson, endives, fèves, navets, radis, ainsi que pour les plantes aromatiques.

Comment utiliser le compost ? Phase 2/2

Pour les arbres fruitiers À l’installation, mélangez directement 20% de compost dans le trou de plantation (une part de compost pour quatre parts de terreau). En entretien, répartissez chaque année sous l’envergure des feuilles une couche d’environ un centimètre d’épaisseur de compost : 3 à 5 kg/m2 pour les arbres et 2 à 3 kg/m2 pour les arbustes. Vous pouvez recouvrir le tout de paille.

Pour votre pelouse À l’installation, incorporez 8 à 10 kg/m2 de compost sur les dix premiers cm de terre avant de semer. En entretien, à chaque début de printemps, dispersez 1 à 2 kg/m2 de compost, finement tamisé afin qu’il se répartisse bien entre les brins d’herbe.

Pour vos massifs floraux À l’installation d’un parterre, incorporez au cours du bêchage 5 à 8 kg/m2 de compost sur les 15 premiers cm. Vous pouvez aussi mettre votre compost dans les trous de plantations, en le mélangeant avec la terre. Procédez de la même manière si vous semez vos plantes, qu’elles soient vivaces ou annuelles. Vous effectuerez plus tard un paillage de 2 cm maxi, afin de limiter la levée des mauvaises herbes et maintenir l’humidité du sol.

Pour l'entretien de vos végétaux, vous pouvez amender à 2 périodes. À l'automne, en étendant une couche de deux centimètres environ de compost bien mûr au pied des plants, ce qui protègera également les souches des grands froids. Au printemps (en mars-avril pour les vivaces, en juin pour les annuelles), en incorporant 3 à 5 kg/m2 de compost avec un léger griffage en surface pour le mélanger à la terre.

Ailleurs dans votre jardin Sous les haies arbustives (par exemple) À l’installation, incorporez 8 à 10 kg/m2 de compost sur 15 cm de profondeur. En entretien, un amendement tous les deux ans suffit : répartissez 2 à 3 kg/m2 de compost entre la végétation et binez légèrement.

En jardinière ou en pot À l’installation, adoptez le bon mélange : un tiers de compost, un tiers de terre et un tiers de sable. Si vous réutilisez des jardinières de l’année précédente, ajoutez 20% maximum de compost à la quantité de l’ancienne terre.

Comment utiliser le paillage ? Phase 1/2

Comment et pourquoi faire un bon paillage ? Dans la nature, le sol se recouvre de feuilles mortes et de débris végétaux : c’est la litière, qui abrite une faune riche et active. Le jardinier recouvre ainsi le sol de matériaux organiques pour le nourrir et le protéger. Une solution idéale pour valoriser les déchets verts du jardin, moins technique et moins exigeante que le compostage. Ainsi dans votre pelouse en dessous des arbres en ratissant les feuilles … pensez que vous enlevez tout simplement la nourriture prévue par la nature.

Le paillis, protecteur et nourricier : La technique du paillage est simple : il suffit d’étaler une couche de paillis (ou mulch) sur le sol de votre jardin, la nature fera le reste ! Le paillage nourrit les plantes et améliore le sol en augmentant le taux d’humus, il améliore la structure du sol qui devient plus souple, plus aéré, plus facile à travailler …

Pour pailler, on peut utiliser des tontes de pelouse, des feuilles mortes, des brindilles ou des déchets végétaux de cuisine. Il évite du travail et des dépenses il limite la germination des plantes annuelles indésirables et donc le désherbage chimique ; il évite l’achat d’engrais et de paillis du commerce ; il diminue les tâches d’entretien (bêchage, binage, sarclage, arrosage) ou les rend plus faciles ; il exige peu de temps et vous évite les déplacements en déchèterie.

HALTE AUX IDÉES REÇUES ! Le paillage transmet des maladies aux plantes ? : non, si on n’utilise pas de débris de végétaux malades sur place, ou sur des plantes de la même espèce. On peut parfaitement utiliser des restes de légumes malades au jardin d’ornement ou des feuilles au potager. Le paillage favorise l’enracinement superficiel ? : oui, mais il favorise aussi le maintien de l’humidité et fournit des éléments nutritifs en surface, rapidement captés par ces racines superficielles. De plus, le paillage n’empêche pas l’enracinement profond. Finalement, il ne fragilise pas la plante. Avant de pailler, préparer le sol, désherbez, en éliminant notamment les vivaces indésirables (chiendent, pissenlit, liseron…) racines et rhizomes compris, car le paillis n’empêchera pas leur pousse. Faites si possible un léger apport de compost. Arrosez.

Pailler avec quels déchets ? Des feuilles mortes, qu’elles soient tendres ou coriaces. Des brindilles et des branches, coupées en morceaux ou broyées. Des résidus de jardin, des déchets végétaux de cuisine (épluchures…). Les végétaux durs et épais doivent être broyés. Coupez-les au sécateur en petits morceaux ou, s’il y en a beaucoup, épandez les feuilles, brindilles, petites branches… sur le sol et passez une tondeuse dessus. Et pour les grosses branches, utilisez un broyeur.

Comment utiliser le paillage ? Phase 2/2

AVANT DE BROYER, IDÉES POUR LES VÉGÉTAUX DURS ET ÉPAIS

Produits de taille, branches, brindilles, feuilles sèches : vous pouvez les utiliser : • comme combustible (poêle, barbecue…) à condition de les faire sécher au moins 6 mois, • pour aménager le jardin : barrières légères, claies, tuteurs, • pour abriter les animaux auxiliaires du jardinier : insectes pollinisateurs, prédateurs des pucerons ou des chenilles, oiseaux insectivores, batraciens, musaraignes…).

Comment pailler ? Vous pouvez pailler dans votre jardin, votre potager, votre verger : au pied des arbustes, sous les haies, entre les rangs du potager, au pied des rosiers et des massifs floraux, dans les jardinières et les pots de fleurs … Étendez des couches de paillis de 3 à 5 cm environ (davantage pour les feuilles mortes) au pied des plantes, sur un sol ameubli. N’enfouissez pas le paillis. Évitez de recouvrir le collet des plantes. Arrosez une fois le paillage mis en place. Rajoutez du paillis pour conserver l’épaisseur initiale.

Éviter les pièges Un paillis de débris riches en eau et peu aéré (tontes fraîches, déchets de légumes) attire des nuisibles : les limaces, voire s’il est enfoui, les vers blancs, les larves de taupin. Préférez les déchets secs et aérés que les prédateurs des limaces apprécient et n’enfouissez jamais le paillis. Un paillis épais peut attirer les rongeurs. Limitez l’épaisseur de paillage et retirez-le partiellement en hiver. Le paillage peut provoquer un effet dépressif sur les végétaux en croissance, c’est « la faim d’azote » : les micro-organismes mobilisent l’azote du sol quand ils décomposent les matières organiques riches en carbone et pauvres en azote, au détriment des plantes. Ce risque est temporaire mais réel, c’est pourquoi le paillage ne doit jamais être enfoui dans le sol, mais toujours étalé en surface. Les paillis de végétaux frais provoquent parfois des asphyxies de racines. Faites sécher les végétaux avant utilisation et évitez de les stocker frais. Les paillis contenant des graines de mauvaises herbes favorisent leur dissémination. N’incorporez pas au paillis de mauvaises herbes en graine. Certains déchets verts sont nocifs en paillage : les tailles de cyprès ou de thuya, qui peuvent libérer des substances toxiques, et les aiguilles de pin, qui acidifient le sol. Réservez-les au paillage des allées et pour les aiguilles de pins, au pied des plantes de terre de bruyère.

Les paillis de courte durée de vie pour nourrir le sol Ce sont les paillis de feuilles tendres (tilleul, noisetier, robinier, charme, prunus…), de tontes, de brindilles vertes, de fougères… Riches en azote, ils se dégradent en quelques semaines et produisent un humus actif et nutritif. Utilisez-les partout, mais surtout sur les cultures à cycle court, au potager ou pour les plantes annuelles.

Les paillis de longue durée de vie pour structurer le sol Ce sont les paillis de feuilles coriaces (platane, lierre, érables, laurier-sauce…), de copeaux de bois, d’écorces, de tailles d’arbre et de haies, de coques de noix et noisettes... Riches en lignine, ils peuvent mettre un an ou plus à se dégrader. Ils ne sont pas très nourriciers, mais structurent durablement le sol et sont stables. Utilisez-les pour les plantes pérennes : arbres, arbustes, massifs de vivaces, pour structurer le sol.

Il peut être utile de mélanger et/ou alterner ces différents paillis pour corriger certains déséquilibres : l’accumulation de bois, qui se dégrade lentement et est peu nourrissant ; l’acidification des sols due à l’épandage régulier de résidus de conifères ; la dégradation trop rapide de résidus riches en eau et fins (tontes de gazon).

Pailler au bon moment : En début de saison de culture, quand les graines sont bien germées. En été, quand il fait très chaud, en paillant sur sol humide. En automne pour protéger les plantes avant l’hiver et éviter de laisser le sol nu. Dans tous les cas, ne paillez pas par vent fort, ni quand le sol est gelé car le paillis freine le réchauffement.

Quand retirer le paillage ? Au début du printemps, au potager, ce qui laisse le sol se réchauffer rapidement et évite la prolifération des parasites (au jardin d’agrément, écartez-le seulement si vous prévoyez des plantations). Lors des semis, car le paillis pourrait gêner leur levée : écartez soigneusement le paillis en veillant à ne pas l’enfouir. Au moment de planter : cela évite de mélanger paillis et terre au contact des racines …. Bonne journée et très bon weekend à venir …

Récolter plusieurs salades sur 1 seul pied

Connaissez-vous la technique pour récolter plusieurs fois de la salade sur un même pied ? voire comment faire durer vos plants et même les salades achetées en toutes saisons ?

En fait il faut couper ce qui se mange c’est-à-dire les feuilles et ne pas découper le cœur. La salade s’étale mieux en éventail et de nouvelles pousses apparaissent au milieu, toutes aussi tendres.

Lorsque vous arrivez vers les dernières grosses feuilles pour éviter que la salade ne monte en graine ne coupez pas trop court le pied central car il va vous donner de nouvelles feuilles 1 à 2 fois de plus.

Cette technique se fait aussi sur les salades du marché ou chez votre primeur. Il suffit de couper seulement les feuilles de salade et de planter le cœur dans un pot (voire dans un verre d’eau préalablement) … et ça pousse !!! … essayez la prochaine fois avec les enfants (attention on plante seulement les salades) … et bonne journée …

Les graines à consommer ... germées

Pour les graines germées à consommer ... est-ce qu'un essuie-tout mouillé au fond de la boîte suffit ? .... RÉPONSE : Il ne faut mettre que de l'eau car elles germent et se consomment entre le 1er et le 10ème jour de germination ... la nourriture étant dans les cotylédons ... Il est possible de faire germer : amande, noisette, sésame, sarrasin, tournesol, amarante, quinoa ...

LE PRINCIPE : les graines vont tremper une nuit et il faut les laver abondamment le matin ... on incline le contenant possédant un voile sur le dessus que l'on tourne régulièrement dans la journée. L'eau s'écoule ainsi vers l'extérieur (ou pas) ...

Pour les lentilles il est possible de mettre 1 cuillère à café dans une passoire ou dans un bac à thé et il faut les laver 2 fois par jour => le volume quintuple rapidement ...

Il est conseillé de les mettre à l'ombre mais de temps en temps un passage au soleil crée de la chlorophylle, ce qui est bon pour la santé également ...

Avant de consommer : ne pas oublier de laver ces pousses avec du vinaigre pour éliminer les bactéries développées dans l'humidité stagnante.

Test de germination sur de vieilles graines

Nous allons voir comment faire un test de germination, indispensable pour tous les types de graines préparées ... la dernière photo ci-dessous est dans mon atelier après avoir rincé des graines … c’est bon je valide : le test a bien fonctionné 😊 elles poussent … heureusement que je n’avais pas fait ça dans l’évier de la cuisine …

Nous allons donc vérifier que vos graines trouvées dans la rue lors de sorties à moins d’1km, voire plus un peu plus tard ... ou dans un jardin, ou stockées après avoir mangé des fruits et légumes … méritent d’être conservées, échangées ou plantées ?

La technique est particulièrement simple et peut se faire à tout moment de l’année et surtout bien avant les semis du printemps … Pour cela vous aurez à conserver des boites en plastique de sushi ou à chocolat avec un couvercle transparent

Le mieux est d’avoir une barquette par type de graine. Vous disposez un papier essuie-tout au fond voire même du terreau à semis sur 5mm et vous déposez vos graines et recouvrez le tout avec un essuie-tout. Vous humidifiez, vous fermez le couvercle, vous mettez en lumière naturelle et vous attendez de 3 à 6 semaines sans rien toucher.

Si vous avez plus de 70% de germes c’est bon … sinon vous augmenterez le dosage au moment du semis. … voire poubelle pour celles qui ne germent pas assez … Actuellement en test des graines paysannes de melon, radis, betteraves … plus tard d'autres résultats des tests sur d'autres fleurs et légumes, disponibles à envoyer en échanges ... Très bonne journée à tous ... aux lecteurs comme à ceux qui vont essayer sans dire ….

Culture en Lasagne dans un Pot ...

Aujourd’hui je vous propose de travailler pour le printemps prochain : je suggère de vous faire découvrir une culture en lasagne facile à mettre en place sur un balcon ou dans le jardin.

Si vous avez un terrain : vous enterrez aux 2/3 dans le sol un pot de 40 cm minimum de diamètre, à rebord avec des trous au fond. Vous allez fabriquer un terreau de sous-bois en quelques mois. Étant enterré il sèchera moins l’été pendant votre absence et sans goutte à goutte. Il conservera l’humidité créée par les branches et matières en décomposition et il nourrira tout ce que vous allez planter.

Ses bords en S empêcheront les cagouilles de monter et de manger vos jeunes plants de salades, concombres, choux, navets, fleurs, etc … Cette année j’ai rajouté des « 1/2 cages » en tiges de noisetiers afin que les cucurbitacées poussent bien droits.

Pour le balcon : hormis si votre voisin accepte un trou dans son plafond 😊 vous ferez les mêmes mélanges mais sans enterrer le pot

Dans le contenant il faut d’abord mettre au fond du carton plat non imprimé et de « vieilles branches » avec des troncs qui se désagrègent (ici on prépare donc l’avenir avec les vieux … matériaux), broyat de branches, feuilles d’arbres non acides, gazon de pelouse, herbes arrachées, épluchures douces … par couches successives

Vous pouvez aussi varier le plaisir en mettant vers le haut un peu de compost réalisé depuis l’an dernier (voir autre post). Vous finissez par une couche de terre (récupérée au moment d’enfouir le pot) que vous mélangez à votre compost ou terreau. Vous paillez pour éviter que le sol soit nu et vous mettez des branchages légers (style buis sans feuille) pour éviter que les chats ou les oiseaux ne viennent gratter

Et voilà c’est déjà prêt pour le printemps prochain. Il faut juste mettre de temps en temps des vers de terres que vous trouverez dans votre jardin, voire dans celui du voisin (oups) car ils auraient trop de difficultés à rentrer ou à sortir par le fond. Ci-dessous quelques illustrations … Dans quelques mois vous allez pouvoir installer vos plants et/ou fleurs

Technique de récupération et de préparation des graines de tomates

Allez ... comme nous étions à la maison à la fin décembre 2020 ... nous avons cherché comment faire pousser en terre et en pot les tomates que nous avions à la maison ? En fait il s’agissait autant d’amuser les enfants que de préparer des plants pour février.

Ainsi de la même manière que vous récupérez les noyaux d’avocat que vous faites pousser en pots … pour les tomates il faut juste un peu plus de préparation … Bien évidement ne pas prendre les graines issues de tomates achetées en supermarchés (sauf les bio qui ne sont pas traitées anti germicide). Ce sont souvent des hybrides F1 qui dégénèrent rapidement.

Au départ vous allez récupérer les graines avec le jus et un peu de pulpe. Vous faites tremper les graines débarrassées des gros morceaux dans un bol rempli d'eau pendant au minimum 3 à 5 jours à température ambiante.

Votre préparation sera réussie lorsque vous verrez apparaître une légère moisissure à la surface de l’eau. C’est à ce moment-là que la gélatine qui entoure les graines (et qui interdit la germination) se désagrège.

Vous rincez bien les graines, vous les égouttez dans une passoire et vous les faite sécher sur un papier sulfurisé pour éviter qu’elles s’accrochent au support.

Une autre technique consiste au contraire à les aligner sur du papier toilette ou essuie-tout et de découper des bandes qui seront ensuite enterrées dans la terre ou du terreau.

Bonne préparation !!! Amusez-vous bien et surtout : mettez de vieux vêtements aux enfants ...